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Cet ouvrage vise à contribuer à la réflexion sur les enjeux que représente pour la discipline historique la manière d’envisager les rapports entre les projets d’autodétermination québécois et autochtones. Avec des textes et des entrevues de Mathieu Arsenault, Éric Bédard, David Bernard, Gilles Bibeau, Isabelle Bouchard, Sébastien Brodeur-Girard, Kenneth Deer, Denys Delâge, Alexandre Dubé, Brian Gettler, Marie-Andrée Gill et Étienne Roy-Grégoire.
Les projets politiques de la nation québécoise et des peuples autochtones sont imbriqués dans des rapports de pouvoir historiquement marqués par le colonialisme et la non-reconnaissance. Or, la rencontre de ces projets s’est inévitablement reportée dans un choc des historiographies, la tradition historiographique québécoise ayant longtemps invisibilisé, sinon instrumentalisé, les Premières Nations. Comment articuler le récit historique du Québec comme nation minoritaire et société dominante dans l’espace de ses frontières, avec la construction par les Premières Nations de leur(s) propre(s) historiographie(s)? Comment rendre justice à ces points de vue qui, sans être exempts de recoupements, sont contradictoires à de nombreux égards? Quels enjeux méthodologiques, épistémologiques et politiques une telle démarche de réflexion soulève-t-elle? À défaut d’apporter des réponses complètes et définitives à ces questions, les textes réunis ici, signés par des penseurs tant autochtones que non autochtones, contribuent à aménager un espace de dialogue entre historiographies. Sans oser présumer de la possibilité d’une réconciliation, ils proposent des pistes de réflexion quant aux conditions d’une conciliation des récits.