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Pendant des décennies, les Inuit de l'Arctique québécois ont compté parmi les communautés les plus défavorisées au Canada. Il a fallu la bataille judiciaire déclenchée par l'annonce du projet de la Baie-James pour que le monde se souvienne enfin de leur existence. C'est ainsi qu'une communauté de quatre mille âmes, dispersée sur un immense territoire, n'ayant jamais connu d'institutions pour les représenter ou quelque forme d'autogouvernement, a dû, du jour au lendemain, se mobiliser et créer les structures nécessaires pour affronter un ennemi dont la taille et la puissance étaient infiniment supérieures aux siennes. C'est ce combat héroïque qui est raconté dans ce livre, avec verve, passion
Écrivain et homme de radio, Zebedee Nungak est un ardent défenseur de la langue inuktitut et une figure importante dans la création du Nunavik. Né à Saputiligait en 1951, il a fait partie des négociateurs de la Convention de la Baie-James et du Nord québécois. Il s’est ensuite vu confier de nombreuses responsabilités dans le gouvernement du Nunavik.
Pour les Québécois, le projet hydroélectrique de la Baie- James, lancé en 1971, a marqué le point culminant de la Révolution tranquille. C’était la prise de possession, physique et symbolique, de l’ensemble du territoire sur lequel le peuple du Québec était destiné à connaître enfin son plein épanouissement.. Et si ce grand projet avait un côté sombre ? Et si, en affirmant notre langue, notre culture et notre emprise sur le territoire, nous avions été sourds et aveugles à l’attachement d’un autre peuple à sa langue, à sa culture et au territoire que ses ancêtres occupaient depuis des millénaires ?. Choquant, dérangeant, exprimant des vérités sur lesquelles on préférerait parfois fermer les yeux, ce livre est un document essentiel pour comprendre le point de vue des Inuit dans le bras de fer qui les a opposés à Québec.. « Rares furent les auteurs qui ont osé remettre en question la légitimité même de la sacro-sainte société d’État Hydro- Québec […]. ». Nawel Hamidi et Pierrot Ross-Tremblay, Liberté.