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En s’intéressant à l’incarcération des femmes au Canada et au Québec, cet ouvrage révèle que l’emprisonnement, comme dispositif pénal, est d’une étonnante ténacité.
Joane Martel est professeure retraitée de criminologie à l’Université Laval. Ses intérêts de recherche portent sur l’étude critique de la justice pénale et de l’univers carcéral. Elle a publié des ouvrages et des articles sur le suicide assisté, le remords, le populisme pénal, la construction des rapports prédécisionnels et la cyberdépendance. Elle a aussi publié plusieurs articles sur le contrôle institutionnel des savoirs sur la prison, le vieillissement, le temps et l’espace en isolement cellulaire, l’espoir, l’éthique des études de la prison, les trajectoires et les identités carcérales des femmes autochtones ainsi que la gestion correctionnelle du « risque autochtone ».
En 2010, Service correctionnel Canada ferme deux prisons délabrées pour hommes. De son côté, et pour réduire sa surpopulation carcérale, le gouvernement du Québec loue l’une d’elles – l’établissement Leclerc de Laval – et y transfère environ 250 prisonniers masculins. L’année suivante, le gouvernement du Québec ferme inopinément sa principale prison pour femmes et déplace ces dernières à la prison Leclerc où logent les hommes. Les conditions déshumanisantes qu’elles y endureront seront dénoncées par des universitaires, des groupes de pression et des médias comme des violations des droits de la personne.. L’emprisonnement des femmes résiste au changement malgré les études et les enquêtes gouvernementales ayant documenté, depuis le XIXe siècle, la situation précaire et les besoins spécifiques des femmes emprisonnées. Cet ouvrage propose une relecture critique de l’histoire carcérale des femmes au Canada et soutient que les politiques et les pratiques correctionnelles à leur endroit sont dépendantes au chemin parcouru et s’inscrivent, de manière pérenne, dans une trajectoire dominante et verrouillée..