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Une exploration du film Ivan le Terrible d'Eisenstein. L'auteur présente nombre d'informations sur le film dont il tente de restituer le mouvement. Il propose de comprendre à travers l'usage de la figure du chiasme et du renversement les risques qu'Eisensten prit dans cette réalisation.
Qu'est-ce qu'Ivan le Terrible? Orson Welles lui reprochait son «penchant pour l'éloquence» qui en faisait à ses yeux «une démonstration vide et purement esthétique». C'est «l'oeuvre scandaleuse par son existence même» disait Alexandre Astruc, et, selon Jacques Rivette, «l'apothéose» du «génie plastique» d'Eisenstein.
. C'est un film en deux parties, un scénario conçu pour trois parties, des dessins préparatoires, des photos, restes d'un tournage inachevé, une partition de Prokofiev retravaillée en un oratorio par Abram Stasevitch... Que le film soit mutilé, la seconde partie ayant été remontée, la troisième manquant à l'appel, ce qui reste est rien moins que somptueux.
. Ne serait-ce que pour cette raison, l'oeuvre «vaut le détour», sinon la digression. Elle demande à être envisagée de près. Elle le mérite aussi parce qu'elle vient de l'enfer: conçue alors que se déroulait un combat impitoyable entre le peuple soviétique et le 3e Reich, elle l'a été par un homme en sursis qui a vu disparaître des amis proches, sans parler de millions d'anonymes, et qui ne pouvait pas ne pas savoir que dans cette affaire il jouait sa tête.
. C'est en effet un film sur le pouvoir, sur celui de Staline en particulier, une oeuvre nécessairement ambiguë où certains verront sans doute de la duplicité. Le propos de cet ouvrage est, entre autres, de comprendre à travers l'usage de la figure du chiasme et du renversement, comment Eisenstein a joué avec le feu. Il intéressera les étudiants en art et cinéma des niveaux Masters 1 et 2, les étudiants slavisants et tous les passionnés de cinéma.
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