* Les prix de nos produits sont sujets à changements sans préavis.
En voyage à Beyrouth, Hélène perd un collier de peu de prix mais ayant une valeur sentimentale. Elle parcourt la ville à sa recherche, accompagnée de Nabil, chauffeur de taxi, et rencontre des personnes ayant toutes perdu quelque chose. Pièce écrite dans le cadre d'Ecrits nomades, opération qui a réuni en 2000 au Liban neuf auteurs francophones chargés d'écrire sur le thème des frontières.
Hélène : Attendez. Je voudrais vous dire...
La femme : Me dire quoi ? Que vous avez de la peine pour moi ? Ce n'est pas nécessaire. De toute façon, ce n'est pas vrai. Mais ça ne fait rien. Moi non plus je n 'ai pas de peine pour votre collier. Au revoir.
Hélène : Elle s'en va. Elle marche vite, elle tourne te coin, elle disparaît. Je m'assois par terre, recroquevillée. Appuyée au mur de la maison trouée. Où est-ce que je suis ? Dans quelle rue, dans quelle ville, dans quel pays ? Je ne sais plus. Qu'est-ce que je fais ici ? Vous êtes venue ici pour pleurer, Madame. Je reste là. Longtemps. Une vieille dame passe à côté de moi, puis une petite fille qui court après son chat. On dirait qu'elles ne me voient pas.
Nabil : Madame ? S'il vous plaît. Madame.
Hélène : Qu'est-ce que...
Nabil : Taxi. Madame ? Taxi ? . Dans une rue achalandée de la capitale libanaise où elle séjourne en tant que congressiste, Hélène s'aperçoit tout à coup qu'elle a perdu son collier, un bijou sans autre valeur qu'affective.. Sans trop savoir pourquoi, elle s'aventure à la recherche des lieux qu'elle a visités au cours des derniers jours, dans l'espoir fou de le retrouver.. Un chauffeur de taxi, Nabil, s'impose rapidement comme guide à travers les avenues grouillantes et les quartiers ravagés. Cette quête la mène jusqu'aux habitants de la ville meurtrie qui opposent leur propre souffrance à son malheur apparemment dérisoire..