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Le journaliste revient sur sa carrière de patron de presse dont il tire des leçons. Selon lui, cet insuccès est lié à celui de la politique française. Il critique un étouffement de la presse dû à l'incompatibilité des points de vue entre l'élite et le peuple, la rhétorique binariste, l'impossibilité d'être hors norme et la pensée unique mais aussi la pression publicitaire.
Invité par Françoise Siri à revisiter son parcours de ces quarante dernières années, et qui peut apparaître comme une grande réussite professionnelle, Jean-François Kahn surprend et provoque doublement : « En vérité, affirme-t-il, eu égard à ce à quoi j'ai consacré toute mon énergie, j'ai totalement échoué mais, en même temps, les événements m'ont régulièrement donné raison. » Ce qui est, selon lui, traumatisant, car, comment peut-on avoir échoué quand on a eu raison ? Et, compte tenu du drame collectif que représente à ses yeux cet échec, comment ne pas s'interroger sur sa propre responsabilité ? Il réfléchit en particulier sur la recomposition politique, l'incompatibilité de point de vue entre les élites et le peuple, la manière dont tout débat est étouffé par la « rhétorique binariste », la difficulté d'être « hors norme », le triomphe de la pensée unique... et reste convaincu de la justesse du combat à mener contre les sectarismes de tous bords..