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Retour sur le mouvement constructiviste dans l'art russe des années 1920, et son dépassement entre la peinture, le théâtre et le cinéma à travers des textes théoriques de Taraboukine, Axionov et Eisenstein ici replacés dans un récit qui les met en situation. Ce regard rétrospectif est souligné dans les entretiens avec le peintre et designer contemporain Marc Konik.
« Ce livre a été composé comme un triptyque. A travers les textes théoriques de Taraboukine, Axionov et Eisenstein, j'ai voulu retracer l'aventure de l'art de gauche en Russie qui, dans le sillage de la Révolution d'octobre, s'était donné pour mission " la construction de la vie ".. Quand la peinture sort du tableau pour féconder la scène, quand le théâtre sort de la scène pour reprendre vie sur l'écran, un même processus de métamorphose est à l'oeuvre dans le désir de surmonter la sclérose des formes. Mais comme on ne saurait détacher ce processus de son environnement historique, idéologique et social, j'ai replacé chacun de ces moments dans un récit fondé sur l'alternance entre les textes de mes trois héros et mes propres commentaires. Pour garder à cette expérience toute sa vigueur, j'ai traduit et publié en annexe des entretiens avec Marc Konik, un peintre et designer qui a dirigé pendant les trente dernières années de l'Union soviétique le groupe de Senech, dont les recherches sur la peinture, l'architecture et la reconstruction du milieu urbain s'inscrivaient alors dans la droite ligne de cet " art de gauche " dont le projet est toujours vivant puisque toujours inachevé. »
Gérard Conio.
