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Ce volume rassemble différents textes que Zweig a eu l'occasion de composer durant la dernière décennie de sa vie : des textes autobiographiques, sa dernière conférence prononcée à Paris en 1940. Le contexte dramatique y ressort avec plus de force puisque Zweig mettra fin à ses jours au Brésil en 1942, moralement détruit par la guerre.
«Composée de tant d'éléments différents, Vienne était le terrain idéal d'une culture commune. Étranger n'y était pas synonyme d'ennemi, ce qui venait de l'extérieur n'était pas orgueilleusement écarté comme antinational, non allemand, non autrichien, mais recherché et honoré. Tout stimulant du dehors était accueilli et on lui donnait la coloration viennoise spécifique. Cette ville, ce peuple, peuvent comme tous les autres avoir commis des fautes, mais Vienne a eu cet avantage qu'elle n'était pas arrogante, qu'elle ne voulait pas imposer aux autres ses moeurs, sa façon de penser. La culture viennoise n'était pas une culture conquérante, et c'est pourquoi chaque nouvel hôte se laissait si facilement gagner par elle. Mélanger les éléments différents et créer de cette harmonisation constante un nouvel élément de culture européenne fut le véritable génie de cette ville.». Les textes ici rassemblés traitent aussi bien de littérature que de l'histoire européenne et du destin de la civilisation. Le traumatisme de la Première Guerre mondiale, le démembrement de l'Empire austrohongrois, l'imminence des dangers prochains demeurent omniprésents. Ces pages ont des accents qui évoquent Le Monde d'hier, la grande autobiographie de Zweig. Il y est aussi question de Byron, Nietzsche ou Tolstoï. Dans sa diversité, Derniers messages offre le meilleur de la pensée de Stefan Zweig..