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Analyse des cours donnés par M. Merleau-Ponty entre 1954 et 1955 dans lesquels le philosophe propose une réflexion sur l'histoire et la politique, et engage un dialogue avec la pensée de M. Heidegger.
Si le « jargon de l'authenticité » a sans doute rendu nombre de phénoménologies incapables de penser l'histoire et le politique, Merleau-Ponty a su le faire au coeur des textes étrangement les moins commentés, dans leur lien même, ceux des cours au Collège de France de 1954-1955 : L'Institution et La Passivité. Des cours que cet ouvrage se propose enfin de relire, en discussion serrée avec l'ensemble de l'oeuvre merleau-pontienne, tant celle qui les précède que celle qui leur succède, pour la dévoiler autrement.. Cela, en trois temps, qui sont autant de « lectures de Merleau-Ponty », et de portes d'entrée dans son oeuvre la moins connue. Trois temps formant les parties de cet ouvrage qui suivent l'élaboration du concept merleau-pontien d'institution dans son rapport même à la passivité, sans chronologie fixe, et sans voeu de systématicité, mais en tentant d'être fidèle à la rédaction même de ces notes de cours d'une rare densité. Des cours qui foisonnent de références, tant à son oeuvre propre qu'aux nombreux auteurs avec lesquels Merleau-Ponty dialogue, tissant ainsi de nouveaux liens thématiques, et n'hésitant pas, par exemple, au coeur même d'un chapitre sur le vivant, à évoquer la question de la révolution marxiste.. De Ruyer, Gesell, Lévi-Strauss, Alquié, Lachièze-Rey, à Sartre et Freud, etc., ce sont autant de dialogues qui éclairent en effet l'oeuvre et l'auto-critique de Merleau-Ponty, qui se confronte ici, mieux que nulle part ailleurs, à l'échec de son oeuvre passée, comme au contexte de l'époque. Plutôt qu'une exégèse ou qu'une interprétation orthodoxe, il s'agit au fond de continuer la pensée de Merleau-Ponty en questionnant ses dilemmes, ceux de la praxis mais aussi et en amont ceux de la méthode - entre analogie et métaphore -, en puisant à des essais qu'il aura en partie abandonnés, et qui nous semblent pourtant les plus prometteurs. D'où le pluriel, encore, de ces lectures..