couverture

Sacré et la loi

Essai sur la notion d'hosion d'Homère à Aristote

Jay-Robert, Ghislaine

  • Éditeur : Kimé
  • Collection : Philosophie en cours
  • 179 pages
  • ISBN 9782841744954
  • Paru le 23 novembre 2009
  • 37,95 $ *

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Résumé

L'auteure essaie de rendre intellgible les emplois et l'évolution sémantique du mot hosios, depuis ses origines au IVe siècle avant J.-C., afin de réfléchir sur la place que les Grecs réservaient au sacré dans leur constitution et dans leurs choix politiques.

Biographie de l'auteur.e

Ghislaine Jay-Robert, agrégée de Lettres Classiques, est maître de conférences de langue et de littérature grecques à l'Université de Perpignan. Elle a travaillé avec Marcel Detienne et s'est spécialisée sur la notion de sacré dans ses rapports avec la cité. C'est dans cette perspective qu'elle s'est également intéressée à la comédie ancienne et qu'elle a écrit un livre sur Aristophane (L'invention comique) sur le point de paraître.

Quatrième de couverture

Le sacré et la loi

Essai sur la notion d'hosion d'homère à Aristote

Dans ce livre, l'auteur se propose d'aborder un des problèmes majeurs rencontrés par nos sociétés contemporaines : quelle place le politique doit-il accorder au religieux ? Cette question prend, de nos jours, une importance particulière, dans la mesure où on assiste à un regain du sentiment religieux et à un recul de la pensée politique laïque. Il est donc instructif de réfléchir sur la notion de sacré et sur le rôle qu'elle peut être amenée à jouer au sein d'un Etat.

Pour mieux saisir ce phénomène dans toute sa complexité, l'auteur revient aux origines et se demande comment les « inventeurs de la démocratie » ont eux-mêmes géré ce rapport entre le sacré et le politique et comment ils l'ont intégré dans l'organisation de leur Cité-Etat. Il s'agit donc d'une enquête anthropologique susceptible d'intéresser non seulement les férus d'Antiquité classique, mais aussi les philosophes, les sociologues et tous ceux qui cherchent à comprendre la façon dont les hommes ont pu percevoir le divin et concevoir la loi.

Pour avoir accès aux concepts et à l'imaginaire développés par les Grecs autour de ces notions, l'auteur passe par une étude de la langue et en conclut qu'au début de la période archaïque, les Grecs dissocient soigneusement la loi du domaine religieux et ne lui donnent pas une origine divine. La conjonction entre la loi civique et le sacré reste un phénomène circonscrit dans le temps et il est lié à la naissance et au développement d'un mot : hosios, qui traduit la spécificité d'un monde, où l'organisation de la société humaine est volontairement et idéalement identifiée à l'organisation divine.