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Une réflexion sur le regard que les écrivains d'Algérie ont porté sur la société de la colonie entre 1900 et 1950. Il s'agit notamment de déterminer les limites de leur perception des choses. La seconde partie est consacrée à R. Randau (1873-1950), romancier dont l'oeuvre témoigne de l'histoire des colonies.
En 2003, dans le cadre de l'année de l'Algérie, s'est tenu au Centre des Archives d'Outre-Mer, à Aix-en-Provence, un colloque dont l'objet était de réfléchir au regard que des écrivains d'Algérie, entre 1900 et 1950, ont porté sur la société de la colonie. Ont-ils su voir la société musulmane dans le contexte politique de l'époque, comprendre ses ressorts profonds, la saisir dans son historicité spécifique ? La question est d'autant plus intéressante lorsqu'on aborde des romanciers, des littérateurs et non pas, bien sûr, des africanistes ou des ethnographes. Chez les premiers, la réalité est autant inventée que répertoriée. Les idéologies contemporaines s'y lisent parfois très crûment. Certains sont en position d'observateurs, d'autres se sont immergés dans la société indigène et témoignent, en quelque sorte, de l'intérieur. Qu'ont retenu ces écrivains des mondes arabe et berbère ? Qu'ont-ils oublié de dire ou de décrire ? Relire leurs livres, c'est s'interroger aussi sur leur capacité ou leur difficulté à voir le monde qui les entoure : quelle furent les limites de leur perception des choses ? Lesquels parvinrent à les transgresser, en allant contre les opinions dominantes du temps ? Les romancières expriment-elles une sensibilité différente ?.