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Un ensemble de textes rédigés au cours d'une résidence à la Maison de la poésie de Rennes.
Le mercredi 5 octobre . Jour beige. Après l'extrême bleu d'hier. Jour lent. / Flânerie dans Rennes. Ne pas m'empêtrer dans l'exotisme. / Écrire père, mettre à jour le mot père dans l'anonymat des rues, en marge des façades à pans de bois aux couleurs fictives. / En pays étranger, marcher comme on vagabonde, délinquante, courant des risques, soutenant des regards ou bifurquant sur des rues oisives, s'y égarant. Terriblement mortelle. / Père, l'épeler à voix haute, habituer mes lèvres à la vibration surprise des sons père. / Chercher une forme, du passé remodelé, du futur palpable. [...] / J'ai installé la table d'écriture devant la porte-fenêtre et le balcon pour mieux voir le jardin, le canal, son eau «mêlée au soleil», et l'espace dans lequel je me suis posée. / D'ici, d'en haut, à gauche de l'allée centrale, un grand cèdre qui n'est pas d'Amérique, et juste au centre, des roses rouges, comme si ça n'avait rien d'incongru en octobre. / Insupportables, les roses depuis mon premier cimetière..