* Les prix de nos produits sont sujets à changements sans préavis.
Une réflexion sur la contradiction entre un fonctionnement démocratique qui propose au citoyen un seul lieu de vote et les nouvelles formes de mobilité et de résidence dans des espaces multiples, changeants et ouverts. Le sociologue pose la question d'un aggiornamento de la citoyenneté face à la mise en mobilité croissante de la société.
Les principes de notre citoyenneté ont été définis en 1789. Le citoyen est un homme, ancré dans son quartier ou dans son village où il paye l'impôt. Il a un et un seul domicile et c'est au lieu de cette adresse unique qu'il vote. Deux cent cinquante ans plus tard, nous sommes nombreux à avoir plusieurs résidences et à nous déplacer continûment pour les études, le travail, les loisirs... N'y aurait-il pas une contradiction entre un fonctionnement démocratique fixant au citoyen un seul lieu de vote et la multitude de nos espaces de vie ouverts et changeants ?
La question est d'autant plus légitime que la scène politique est envahie de sujets mobilitaires : les Gilets jaunes, les débats environnementaux, l'épuisement des usagers des métros et des automobilistes prisonniers des embouteillages... Ces enjeux sont bien installés dans la vie quotidienne de nos contemporains.
La mise en mobilité de la société n'appelle-t-elle pas un aggiornamento de la citoyenneté ?