couverture

Jacques Tourneur ou La magie de la suggestion

Wilson, Michael Henry

* Les prix de nos produits sont sujets à changements sans préavis.

Résumé

Publié à l'occasion de la rétrospective sur le réalisateur diffusée au Centre Pompidou du 3 décembre 2003 au 19 janvier 2004, cet ouvrage retrace la filmographie de Jacques Tourneur (1904-1977), montre la diversité des genres narratifs auxquels il a fait appel et évoque les thèmes et les techniques particuliers à ses films.

Quatrième de couverture

Jacques tourneur ou la magie de la suggestion. À Hollywood, Tourneur fut l'un des «contrebandiers», peut-être le premier, qui ont subverti le récit classique de l'intérieur. Un explorateur de l'autre côté, en quête des «passages» qui ouvrent sur d'autres dimensions. Un poète attentif à l'inquiétante étrangeté de notre décor quotidien lorsqu'il révèle ses fractures. Un promeneur extraordinairement solitaire, poursuivant à l'insu de tous, protégé par son humilité même, une expérimentation qui a transformé le cinéma en profondeur.. «Ne jamais perdre son émerveillement face au monde», écrivait Jacques Tourneur dans une note à lui-même.. Fasciné par l'impalpable et l'indicible, il croyait en l'existence d'univers parallèles et à une communication possible avec eux. (La communication entre vivants lui paraissait bien plus aléatoire.) Son oeuvre nous invite à traverser les apparences. À déjouer la piperie des sens. À sonder ce que le sorcier Karswell de Night of the Demon (Rendez-vous avec la peur) appelle le versant crépusculaire ou le demi-jour de la conscience.. L'ambiguïté «fantastique» contamine la plupart de ses films, même ceux qui s'attachent à l'insolite plutôt qu'au surnaturel. Ce qui passionne le conteur, c'est l'épreuve mentale. Le cheminement de ses protagonistes dans le labyrinthe de l'incertitude. Et la commotion qui les attend quand l'enquête débouche sur une vérité insoutenable ou un mystère impénétrable.. Émerveillement et terreur vont toujours de pair. Comme le clair et l'obscur. On ne s'étonnera pas que la lumière ait été l'obsession du cinéaste. Un changement d'éclairage suffit à suggérer un pan de la surréalité qui nous entoure : le paysage familier devient source d'angoisse ; le paysage inconnu suscite l'illusion du déjà-vu... Il n'est pas question de dissiper les ténèbres. Seulement de s'en accommoder. En reconnaissant que ce théâtre d'ombres dépasse l'entendement.. À Hollywood, Tourneur fut l'un des «contrebandiers», peut-être le premier, qui ont subverti le récit classique de l'intérieur. Un explorateur de l'autre côté, en quête des «passages» qui ouvrent sur d'autres dimensions. Un poète attentif à l'inquiétante étrangeté de notre décor quotidien lorsqu'il révèle ses fractures. Un promeneur extraordinairement solitaire, poursuivant à l'insu de tous, protégé par son humilité même, une expérimentation qui a transformé le cinéma en profondeur..