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Les scientifiques s'opposent à certains sociologues qui relativisent ce qu'ils sont et ce qu'ils font, à l'Etat qui répugne à financer leurs travaux et à ce public particulier qui lutte contre des progrès scientifiques peut-être mal contrôlés et donc potentiellement dangereux. Quels rapports peuvent alors naître entre les scientifiques et le grand public ?
Les scientifiques se sentent trahis. Ils dénoncent une montée de l'irrationalité et du relativisme sceptique. Mais ils savent aussi que leur ancienne alliance avec l'État est morte : celui-ci ne rêve plus que de brevets, de percée technologique, d'économie de la connaissance. Enfin, ils sont confrontés, comme on l'a vu dans le cas des OGM, à un nouveau type de «public» posant des questions gênantes au lieu de faire confiance au progrès. Ce public, gênant mais pertinent, pourrait bien être un allié indispensable pour les scientifiques menacés d'asservissement, mais une telle alliance a un prix : elle demande que les scientifiques rompent avec les mots d'ordre qui font d'eux la tête pensante d'une humanité en progrès.. Le pari de ce livre est que les scientifiques peuvent se présenter avec d'autres mots que ceux qui opposent la science à ce qui ne serait qu'opinion, croyance ou superstition. Il tente de forger de tels mots, qui permettent d'affirmer ensemble, sans confusion ni hiérarchie, des pratiques qui divergent, par exemple celle des pèlerins s'adressant à la Vierge et celle qui a autorisé à attribuer une masse au neutrino..