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L'auteur raconte les dix jours qui ont suivi le décès de sa mère, Man Laveau, morte des suites d'un cancer des poumons alors qu'elle menait une vie saine. Deux familles se déchirent, l'un des cousins est accusé et des histoires refont surface. L'auteur trace un portrait de sa mère, interroge ses proches, critique les superstitions haïtiennes et questionne le poids de la disparition d'un être aimé.
Lorsque Evains Wêche, jeune médecin de Port-au-Prince, apprend la mort de sa mère, Man Laveau, le choc est terrible : elle, qui n'a pourtant jamais bu ni fumé, aurait succombé des suites d'un cancer des poumons. Pour les proches de cette femme aimée de tous, pleurée par tout un quartier, c'est une vérité impossible à accepter.. Durant les dix jours qui suivent le décès, les langues se délient, des histoires enfouies depuis l'enfance remontent, et soudain la famille maternelle accuse de meurtre la famille paternelle.... Chant d'amour émouvant, hommage à la « grande dame aux petits gestes » qui changeait le monde autour d'elle en silence, ce récit nous invite en Haïti dans le quotidien de gens ordinaires. S'il critique les superstitions qui créent des scissions catastrophiques dans les familles, surtout il nous questionne : comment laisser partir quelqu'un qu'on aime ? Qu'est-ce que mourir quand le disparu vit encore en nous ? Comment enterrer sa source d'inspiration ?. « On a partagé la même maison pendant vingt-cinq ans. On a mangé les mêmes plats sur la même table. Tu m'as appris à lire, écrire, chanter, prier, jouer, aimer... Mais on ne s'est pas connus. On s'est regardés vivre. Curieusement. Sans interférence. Nos existences ont été tout à fait parallèles. Est-ce le cas de tous les humains ? Quand notre vie rencontre-t-elle celles de nos proches ? Quand les connaît-on ? M'as-tu connu ? ».
