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Recueil de textes intimes écrits par le penseur autrichien au cours de son exil américain puis à son retour en Europe. Il y analyse notamment sa condition de philosophe émigré, ses sentiments et les emplois modestes qu'il est contraint d'exercer pour assurer sa subsistance.
Les pages des journaux de Günther Anders qui composent ce volume ont été écrites lors de son exil aux États-Unis et, surtout, à son retour en Europe après-guerre. Les premières sont nourries des réflexions et sentiments qu'inspiraient au philosophe émigré certaines expériences qui, bien que personnelles, débordaient à ses yeux le cadre privé : un travail d'accessoiriste à Los Angeles, une hospitalisation.. Dans les notes plus abondantes, plus graves et plus spéculatives rédigées pour la plupart en Allemagne et en Autriche - un « chez-soi » alors au lendemain d'une catastrophe toute proche -, le philosophe, envahi de sentiments ambivalents (Berlin, 19 juin [...] ce qui me désoriente et m'effraie aujourd'hui, [...] ce n'est pas ce qui est dévasté, mais ce qui est resté en place. Car ce qui est resté nie le temps. Il ne nie pas seulement ceci ou cela mais le fait même que quelque chose se soit passé entre-temps.), tente de penser encore et encore les notions, mêlées, de ruine, de mémoire et de culpabilité, esquissant en tâtonnant la tâche morale d'aujourd'hui : « rendre possible un vrai monde. ».