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A l'occasion du centenaire du premier Manifeste futuriste, cet essai analyse la portée politique de ce mouvement littéraire et artistique qui rejette la tradition esthétique et exalte le monde moderne, en particulier la civilisation urbaine, les machines, la vitesse et la guerre.
Marinetti et la révolution futuriste . La guerre futuriste est une mobilisation totale contre les valeurs politiques, morales et culturelles du passé ; elle permet à Marinetti de rompre les ponts avec la décadence, d'être de plain-pied dans la réalité qui n'est plus la conséquence du passé mais son contraire. Il repère un ennemi immédiat - les empires centraux « moribonds » - et un objectif facile - l'irrédentisme ; mais surtout il identifie, dans la technique au service du mythe, l'avènement traumatique de la modernité. [...]. Marinetti n'est décidément pas facile à cerner. Il est de « droite » ou plutôt d'« extrême droite », lorsqu'il en appelle au droit du plus fort, au reniement de la solidarité de classe, à la loi martiale contre les pacifistes et les traîtres, à la destruction de l'ennemi et pas seulement à sa défaite. Il est de « gauche », ou plutôt d'« extrême gauche » parce qu'à ses yeux la guerre doit mener à la dissolution de tout ordre préétabli, y compris celui des non-belligérants comme l'Église - d'où sa fronde pendant la période fasciste contre les compromis et la corruption du régime.
M.S..