* Les prix de nos produits sont sujets à changements sans préavis.
Le peintre symboliste Gustave Moreau (1826-1898), qui combina et amalgama les influences académique, romantique et italianisante, ne se considérait pas comme un paysagiste. Cette exposition montre quelle place il accordait cependant au paysage dans ses dessins, ses croquis et ses tableaux.
"Celui qu'on a appelé, parfois non sans dédain, un littérateur mystique égaré dans un atelier, un penseur étrange et déconcertant; celui pour qui le monde extérieur ne paraissait point exister, qui a constamment vécu dans un univers imaginaire peuplé des héros les plus mystérieux, de ceux en qui s'incarne tout le tragique de la destinée pesante qu'ils subissent: Hélène, Orphée, Salomé;. Celui qui s'enchantait jalousement de ses songes, et qui arrivait, par la puissante concentration de son esprit, à les animer, et à en faire les substituts frémissants de la réalité;. Celui qui a peint des hydres, des chimères, des chevaux ailés, des sphinx, des fées, des Léda, des Médée, des anges, des Eurydice, des Minotaure, et des Pasiphaé, et qui a interrogé ces figures fatales pour leur arracher le secret mystérieux de l'implacable Anangké;. Celui-là s'est donc souvenu qu'il y a aussi des arbres, des forêts, des eaux chastes et limpides, et dans l'Île-de-France des ciels délicats; et de chaudes soirées, où, mal éteinte, la lumière danse dans la campagne romaine." Louis Boisse, 1917.