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La Havane, été 2003. Mario Conde, ancien inspecteur de police, gagne sa vie dans le commerce de livres anciens. Dans un ouvrage, il trouve une page de revue avec la photo de Violeta del Rio, une chanteuse des années 1950 qui annonce qu'elle arrête la chanson. Séduit par sa beauté il se lance dans une enquête personnelle qui va le mener dans les bas-fonds d'un Cuba qu'il n'a pas vu évoluer.
Mario Conde a quitté la police. Il gagne sa vie en achetant et en vendant des livres anciens, puisque beaucoup de Cubains sont contraints de vendre leurs bibliothèques pour pouvoir manger. Le Conde a toujours suivi ses intuitions et, ce jour d'été 2003, en entrant dans cette extraordinaire bibliothèque oubliée depuis quarante ans, ce ne sont pas des trésors de bibliophilie ou des perspectives financières alléchantes pour lui et ses amis de toujours qu'il va découvrir mais une mystérieuse voix de femme qui l'envoûtera par-delà les années et l'amènera à découvrir les bas-fonds actuels de La Havane ainsi que le passé cruel que cachent les livres. Leonardo Padura nous parle ici de ce qu'est devenue Cuba, des désillusions des gens de sa génération, "des Martiens" pour les plus jeunes mieux adaptés à l'envahissement du marché en dollars, aux combines et à la débrouille.. Au-delà du roman noir et de l'enquête de Mario Conde, Leonardo Padura écrit un beau roman mélancolique sur la perte des illusions, l'amour des livres, de la culture, et de la poésie si populaire des boléros. On reste longtemps marqué par l'atmosphère de ces brumes cubaines..