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Une lecture nouvelle de l'oeuvre de Bunuel, à l'encontre des idées reçues, par exemple sur le surréalisme, la perversité et l'absurde.
J'ai toujours été du côté de ceux qui cherchent la vérité, mais je les quitte lorsqu'ils croient l'avoir trouvée.» C'est ainsi que Buñuel, homme de toutes les aventures, intellectuelles, artistiques et politiques, a accompagné pas à pas le siècle en faisant des films. S'il est facile de voir dans son œuvre le moment où elle colle à son temps (le surréalisme), adhère aux grands courants de pensée (l'engagement communiste) et à des formes préétablies (le cinéma commercial mexicain), il est plus difficile de sentir ce moment où Luis Buñuel, tel Nazarin se méfiant du mensonge des Institutions et de l'hypocrisie de son époque, s'extrait du moule esthétique et politique de l'air du temps dans lequel il s'est glissé afin de poursuivre sa route en solitaire, ni vu, ni connu.. Plus que nul autre cinéaste. Luis Buñuel a peint inlassablement l'homme sous toutes ses coutures. Cet animal social pas toujours sociable, Buñuel, fin architecte de l'homme, l'a filmé en plan et en coupe, afin d'éprouver le degré de résistance des divers matériaux qui le composent. Tout le monde peut se reconnaître dans un de ses films, y déceler un travers familier, en avoir peur ou avoir le courage et l'honnêteté d'en rire. Son cinéma a permis à chacun, avec une facilité hors du commun, de réaliser tout ce qu'il peut en attendre ; lui montrer ce dont l'homme est capable, le réfléchir, en acte, en pensée. Il a accompli cette chose en apparence bien ordinaire, en construisant une œuvre unique, qui n'a plus son pareil aujourd'hui. Beau paradoxe, comme il les aimait, qui ne demande qu'à être éclairci..