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À Yedikule, un des plus anciens quartiers d’Istanbul, quatre jeunes épris de liberté cherchent leur place dans une société figée depuis le coup d’État de septembre 1980. La condition des femmes et des minorités, les conventions sociales, l’oppression politique: tout leur pèse. Sema la rêveuse voudrait entrer à l’université. Salih l’apprenti menuisier cherche à perpétuer son art là où il a grandi tandis qu’Hasan le musicien aimerait faire vivre le sien sur les routes du monde. Seule Elif opte pour la voie périlleuse de la révolution. Quatre parcours, mais une même devise : Il nous reste un demi-espoir…Hommage à une ville et à ses communautés, réflexion sur l’appartenance, leçon d’humanité, ce premier roman de Pinar Selek est celui de toute une génération qui cherche sa voie entre la Turquie d’hier et celle de demain.
Pinar Selek est née en 1971 à Istanbul dans une famille engagée à gauche (son père fut emprisonné cinq ans à la suite du coup d’État). Sociologue réputée, ses travaux portent sur les minorités opprimées par la République turque. Engagée pour la défense des droits et la paix en Turquie, elle fonde une association antimilitariste et participe à la création de la première librairie féministe turque. En juillet 1998, débute un invraisemblable cauchemar judiciaire. Une explosion fait sept morts au bazar d’Istanbul et elle est accusée d’avoir aidé des rebelles kurdes à commettre un attentat terroriste. Arrêtée, torturée, elle est incarcérée pendant deux ans, jusqu’à ce que les rapports d’expertises concluent… à une fuite de gaz ! Les tribunaux turcs l’ont acquitté à trois reprises, mais à chaque fois la Cour de cassation a invalidé le verdict. Pinar Selek risque toujours la prison à vie. Son comité de soutien compte près de 4500 personnes, dont les écrivains Orhan Pamuk et Yachar Kemal. Auteur de nombreux articles, essais et d’un recueil de nouvelles, Pinar Selek enseigne à Strasbourg. La maison du Bosphore son premier roman, a paru en Turquie en avril 2012.