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Une maison surplombant le chemin de l'école et une vieille dame qui voit passer les enfants. Elle vit là seule et se prend à leur donner un nom, leur racontant ses peurs, sa solitude, son besoin d'aimer. Un jour, elle doit quitter sa fenêtre, ouvrir sa porte et ce jour-là, tout bascule.
C'est important, le temps... Plus le temps passe et moins il m'en reste. Comme... comme du sable que l'on ramasse sur une plage lorsque l'on découvre la mer pour la première fois. On en met une poignée dans sa poche... mais, par un petit trou, le sable retourne à la plage, doucement. . Au début, quand j'étais jeune, j'en ai eu beaucoup, comme tout le monde... Je l'ai laissé s'écouler comme on laisse battre son coeur... . Mais depuis quelques années, le temps... je compte à chaque instant ses petits grains de sable. Je voudrais les garder, mais... je ne sais pas recoudre le fond des poches trouées... . Pourtant, je voudrais retenir le temps pour lui. . Lui. . Mon préféré, mon Dagobert. . Dans sa maison surplombant le chemin de l'école, une « vieille petite fille » un peu sorcière, allergique à l'enfance, observe « ses » garçons et filles qui, chaque jour, empruntent ce raccourci sans savoir qu'elle existe.. Elle donne à chacun un nom qui lui ressemble, cueille leurs histoires, veille sur eux, tout en se cachant à leurs yeux.. Elle raconte, parle d'amour, du temps qui passe, de la vieillesse, de la peur, de la solitude, de l'urgence de vivre et d'aimer. Jusqu'au jour où son destin bascule, où elle doit ouvrir sa porte et dire enfin son propre nom.. Poésie, philosophie, tendresse et folie composent le menu de ce conte théâtral. À travers l'histoire de cette « vieille petite fille » amoureuse, rêveuse, solitaire, mais remplie d'espoirs et d'imagination, Le plus court chemin entre l'école et la maison exprime le besoin de rêver, de faire rêver... et le bonheur de vivre..