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Que ce soit dans des entretiens, dans des textes écrits ou dans certaines correspondances, tout est occasion, aux yeux de Céline, pour crier sa haine contre les hommes à idées et pour défendre, avec plus de virulence encore, le style : la littérature et la haine, l'amour et la lecture, l'art et la mort...
À s'offrir en partage . e « grain de la voix », une découverte de Roland Barthes, ça existe. Il suffit de lire Léautaud ou Cendrars, pour entendre comment ils ont transformé les mots en belle farine. À la lecture, on reconnaît ainsi leur timbre, des inflexions, une façon personnelle de tordre les phrases, inimitables. Alors, avec Céline, c'est le pompon ! Lisez seulement ces quelques produits d'entretiens, ces harangues, prononcés entre 1933 et 1961. Vous écoutez un concert de graves et d'aigus, des reniflements, des sarcasmes, des finesses, des jurons, de l'argot aussi, le tout distillé au fil des rencontres. Il se répète, il enfonce le clou, il le martèle, il jouit de son propre bagout, il en met plein les oreilles de ceux qui, tandis que le magnétophone tourne (une grosse machine sans doute, encore primitive), ne mouftent guère.. Ce talent de démolisseur, l'effrayante réponse aux dénonciations de Sartre, À l'agité du bocal, en est l'exemple le plus illustre. Il retrouve sa musique pour crânes et fémurs des pamphlets. Elle est atrocement comique, façon ventriloque..