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Qu'il s'agisse des problèmes posés par le contenu des oeuvres, la liquidation du dogme formaliste ou la nécessaire vigilance face aux pressions du marché, McEvilley s'attache avant tout à stigmatiser les lieux communs, souligner les contradictions et réfuter un certain discours dogmatique (en particulier la doctrine formaliste).
Art, contenu et mécontentement porte sur les enjeux d'un XXe siècle finissant qui n'a cessé de s'illusionner sur le sens de l'histoire, en art comme en politique. Les croyances millénaristes dans la fin des temps ont servi le dogmatisme, l'orthodoxie et le pouvoir de l'Etat, pas la liberté ni la démocratie. Contre le formalisme et le modernisme qui annoncèrent à satiété la fin de l'histoire et la réalisation de l'esprit, nous devons à nouveau poser la question du contenu des œuvres d'art. Celles-ci ne sont pas des formes pures dans le ciel des idées ; elles sont liées à des contextes, à des matériaux, à des traditions, à des pratiques et au langage ; elles sont prises aussi dans des références dont la plupart sont désormais mondiales. Les réflexions de McEvilley sont polémiques et libératrices. Convoquant tour à tour les penseurs bouddhistes, Aristote, saint Augustin, ou E.T., réglant son compte au mythe hégélien de l'histoire et à la pratique idéalisante des modernismes «à la Greenberg», l'auteur analyse le postmodernisme, la mondialisation des œuvres, le progressif métissage des aires culturelles. Il dresse le programme d'une histoire de l'art non dogmatique, enfin ouverte aux diversités, proche de la réalité anthropologique des comportements artistiques. L'histoire de l'art n'est pas une histoire sainte : il est temps de cesser de nous adresser aux nuages..