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Vers 1963-1964, des artistes ont jugé que les tendances modernistes du post-automatisme et du formalisme géométrique étaient impuissantes à traduire la nouvelle sensibilité des années soixante marquées par les nouvelles technologies et par une présence croissante du loisir dans la vie quotidienne. Certains ont choisi le jeu, le ton parodique ou humoristique pour exprimer leurs points de vue sur le monde et sur l'art. Plusieurs ont attribué à l'art un rôle social majeur et ont donné la priorité à l'engagement de l'artiste dans les différents mouvements sociaux qui se déployaient alors au Québec. Ces artistes ont transformé la nature de l'art. Ils ont occupé de nouveaux lieux de diffusion. Ils ont exploré des modes inédits de relation de l'art avec le public. Deuxième tome d'un ouvrage consacré aux arts visuels au Québec dans les années soixante, ce livre présente une analyse des pratiques de ces artistes, notamment de l'enjeu de l'enracinement de l'art dans le contexte socioculturel.
Jocelyne Couture est titulaire d’un doctorat en philosophie de l’Université d’Aix-Marseille-I et professeure de philosophie à l’Université du Québec à Montréal. Elle se spécialise en éthique et en philosophie politique et est membre de la Chaire Unesco d’étude des fondements philosophiques de la justice et de la société démocratique. Elle a dirigé la publication de Éthique et rationalité (Mardaga, 1992), et co-dirigé la publication de Éthique sociale et justice distributive (Lekton, 1991), de Méta-philosophie/Reconstructing Philosophy (1993), de The Relevance of Metaethics (1996) et de Rethinking Nationalism (1998). Elle a écrit plusieurs articles sur le nationalisme, la justice globale et la citoyenneté. Elle a contribué à la création d’IPSO et en fut la présidente de 1999 à 2001.
