couverture

Une politique de la douleur

Chamberland, Paul

  • Éditeur : VLB
  • ISBN 9782890058774
  • 24,95 $ *
  • Essais

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Résumé

Nous vivons présentement en état d'urgence. Cette affirmation a un caractère objectif. Mais que pouvons-nous dire au juste à propos de ce qui se passe présentement et de ce qui risque de se produire dans un proche avenir? De quelle nature est la menace? En prenant appui sur les seules études objectives, on ne peut que se perdre en conjectures. Le sentiment de la fin, reconnu ou pas, dénié ou pas, hante présentement des milliards d'humains: autant de subjectivités affectées par son insidieux travail de sape. J'entends une immense clameur muette. Murée en moi, comme elle l'est en chaque subjectivité. Qui l'entend découvre le déferlement du désespoir qui est en train d'emporter le cours du monde. Ce désespoir affleure sous les apparences perceptibles du désordre planétaire, mondial. Mais le sentiment de la fin ne peut être dit que par un sujet. Du versant subjectif d'où provient le réel, l'humanité est projetée ensemble dans l'épreuve qu'elle ressent, ne fût-ce qu'obscurément, comme celle de la fin. Un imprédictible et infigurable processus est en cours: la collision entre cette galaxie de subjectivités et le réel observable, «objectif». Dire cette fin, les figures certes déconcertantes de cette fin proprement infigurable, depuis le sentiment de la fin - tel qu'il est muré en moi comme en chacun - est ce qui fait écrire.

Biographie de l'auteur.e

Essayiste et poète, professeur de littéra­ure à l'Univer­ité du Québec à Montréal de 1992 à 2004, Paul Chamberland est l'auteur de nombreux ouvrages. Il a reçu le Prix de l'essai de la revue Spirale, en 2000, pour En nouvelle barbarie, et le prix Victor-Barbeau de l'Académie des lettres du Qué­bec, en 2005, pour son dernier essai paru chez VLB édi­teur, Une politique de la douleur.

Quatrième de couverture

Nous vivons présentement en état d'urgence. Cette affirmation a un caractère objectif. Mais que pouvons-nous dire au juste à propos de ce qui se passe présentement et de ce qui risque de se produire dans un proche avenir? De quelle nature est la menace? En prenant appui sur les seules études objectives, on ne peut que se perdre en conjectures. Le sentiment de la fin, reconnu ou pas, dénié ou pas, hante présentement des milliards d'humains: autant de subjectivités affectées par son insidieux travail de sape. J'entends une immense clameur muette. Murée en moi, comme elle l'est en chaque subjectivité. Qui l'entend découvre le déferlement du désespoir qui est en train d'emporter le cours du monde. Ce désespoir affleure sous les apparences perceptibles du désordre planétaire, mondial. Mais le sentiment de la fin ne peut être dit que par un sujet. Du versant subjectif d'où provient le réel, l'humanité est projetée ensemble dans l'épreuve qu'elle ressent, ne fût-ce qu'obscurément, comme celle de la fin. Un imprédictible et infigurable processus est en cours: la collision entre cette galaxie de subjectivités et le réel observable, «objectif». Dire cette fin, les figures certes déconcertantes de cette fin proprement infigurable, depuis le sentiment de la fin - tel qu'il est muré en moi comme en chacun - est ce qui fait écrire.