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Le Québec est malade d'une identité volée, d'un territoire usurpé. Cette vieille rengaine nous obsède. La perte et la dépossession sont nos fantaisies, notre trésor mélancolique. Autrefois, nous avions le territoire. Aujourd'hui, il ne reste plus rien. Notre mélancolie est sans objet. Les pensées contemporaines du pluralisme, de l'hybridité ont fracassé la cage dorée du refuge identitaire. De ces marginalités inventoriées à l'infini surgira bien quelque chose. Qu'on n'attende pas un projet de société, l'objectif serait trop clair. Nos projets sont involutifs. Faut-il s'en satisfaire? Je ne le crois pas.
Simon Harel est professeur au Département d'études littéraires de l'Université du Québec à Montréal. Membre du Centre d'études interdisciplinaires sur les lettres, les arts et les traditions (CELAT), il est psychanalyste et a publié livres et articles sur les modalités de l'identitaire analytique contemporain au croisement de la culture, du discours social et de l'expérience clinique.http://cri.histart.umontreal.ca/cri/fr/cdoc/default.aspCentre de recherche sur l'intermédialitécri@histart.umontreal.ca© CRI 2003