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La réédition de Corps d’atelier (Premier prix de la revue Estuaire) s’imposait, d’autant que l’an dernier nous avons présenté Que vous ai-je raconté?, correspondance entre Geneviève Amyot et Jean Désy. Corps d’aletier est le livre des sursauts, de la colère sourde et tellurique. La poète y tient sa mère à distance. Elle la peint comme pour s’en débarrasser une fois pour toutes, comme le rappelle Jean-Paul Daoust dans sa préface. Le livre est d’une dureté inouïe, mais sa grandeur d’expression nous aspire dans sa coulée.On franchit une frontière avec ce livre où la rage est palpable à chaque ligne. On pourrait parler d’une poésie familiale, jamais très éloignée du burlesque, et qui nous questionne, encore aujourd’hui.Ces personnages nous hantent dès qu’on les fréquente. Il y a là une beauté terrible.
Née à Saint-Augustin-de-Portneuf en 1945 et décédée en juin 2000, Geneviève Amyot a publié, aux Éditions du Noroît : La mort était extravagante (1975), Dans la pitié des chairs (1982), Corps d'atelier (1990) et Je t'écrirai encore demain (1994, 1995, 2000). Elle a aussi publié des romans et des récits chez VLB Éditeur : L'absent aigu (1976), Journal de l'année passée (1978) et Petites fins du monde (1988). Une cassette audio d'extraits de Je t'écrirai encore demain est également disponible aux Éditions du Noroît. Une réédition de La mort était extravagante suivi de Nous sommes beaucoup qui avons peur a paru en 2003 de même que de Corps d'atelier, en 2013. En 2012, une correspondance substantielle avec Jean Désy est parue sous le titre Que vous ai-je raconté ?