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Quelles sont les raisons qui poussent un homme à compter le battement des phrases prononçant son corps ? Il devrait être en train de labourer les champs de terre. Il aurait pu, il aurait dû gagner sa vie à danser dans un cabaret. Là, au moins, il aurait servi à dévier l’épuisement des travailleurs. Mais non, le revoilà qui creuse les fibres du papier en espérant y entendre, comme un ethnologue, l’écho d’une existence antérieure. Mais l’homme est hors propos. L’uomo fuoriscopo. The irrelevant man. À ce qu’il semble, il était une fois un homme insignifiant qui a produit une longue page dont le titre est Un ami, un nuage. Les événements exposés de ces récits brossés personnifient traits, flèches, pointes, railleries. Que ne fera-t-on pas pour se détacher des dalles des manoirs de la poésie ?
Poète, traducteur, critique littéraire, essayiste, cinéaste indépendant, Antonio D’Alfonso fonde en 1978 Les éditions Guernica qui ont publié plus de 480 titres depuis 1978. Il vend la maison en 2010 et termine son doctorat en études italiennes (cinéma) à l'University de Toronto en 2012. Son roman Un vendredi du mois d’août (2004) se mérite le prix Trillium. Il est l’auteur de plus d’une trentaine de livres. Il traduit surtout la poésie, et la poésie québécoise, entre autres Philippe Haeck, Stéphane Psenak, José Acquelin, Roger Des Roches, Louise Dupré, Claudine Bertrand, Fernand Ouellette, Jean-Pierre Vallotton. Son long-métrage Bruco a gagné deux prix au New York Festival of Independent Film en 2010. Antigone est sorti en 2012.AU NOROÎT, il a publié L’apostrophe qui me scinde (2010), Un homme de trop (2005), Comment ça se passe (2001) et L’autre rivage (1999).photographie de l'auteur : © Elisabeth Pouyfaucon