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Au bord du rien, le chemin entre dans l’obscurité. Tout semble vouloir disparaître. Y compris celle qui écrit. Peut-on renaître derrière une fenêtre ou allant d’une pièce à l’autre de la maison, aux aguets de l’invisible ? Poser le pied sur des îlots épars – fractions de plénitude où il est donné de voir et de voguer sur la chose vue. L’écriture du regard des recueils précédents – celle qui capte les petits riens gorgés de vie – glisse ici vers le versant du non-être. Pas vraiment la mort, mais un entre-deux, sorte de limbes. En état de déséquilibre et de quasi-disparition, participer à son propre sauvetage par ce rien qui garde de s’anéantir, qui permet d’habiter l'œil et de rester ainsi lié. Quelque chose d’infime au dedans et autour de soi vient à la rescousse, sans qu’aucune voix forte n’ait appelé. La poésie serait-elle ainsi l’expression de la foi ?
Hélène Harbec est née à Saint-Jean-sur-Richelieu et vit à Moncton depuis 1970. Tour à tour enseignante, infirmière, recherchiste à Radio-Canada et à l'Office national du film, elle se consacre à l'écriture depuis une quinzaine d'années. Un premier titre paraît en 1986, L'été avant la mort, écrit en collaboration avec France Daigle. Elle est aussi l'auteure de deux romans, L'orgueilleuse et Les Voiliers blancs, et de trois recueils de poésie : Le Cahier des absences et de la décision, Va (prix Antonine-Maillet-Acadie Vie) et Le tracteur céleste. En 2009, elle publie le récit Chambre 503 qui obtient le prix Champlain et deux prix Éloizes. AU NOROÎT, L’enroulement des iris est son premier titre.photographie de l'auteure : Rachelle Richard-Léger