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Ce jour-là, en novembre dernier, je sortais du métro lorsque je t’ai aperçue, assise par terre, le dos appuyé contre le mur de briques. Tu quêtais. Main tendue, tête baissée, tu ne regardais personne et je ne pouvais pas voir ton visage. Rien que ton bonnet de laine kaki et tes cheveux sales, raides, qui pendaient sur tes épaules. Tu avais l’air d’un vieux tas de chiffons abandonné là par erreur. Je me suis arrêté un peu plus loin, indécis. Je me suis mis à scruter les pelures de chandails crasseux, le parka ouvert aux manches trop courtes, les espadrilles usées. J’ai vu une femme s’approcher et laisser tomber une pièce de monnaie dans ta paume entrouverte. Sans la remercier, tu as fourré l’argent dans la poche de ton parka. Tu as tendu la main de nouveau.