* Les prix de nos produits sont sujets à changements sans préavis.
Nicolas Delisle-L’Heureux, tantôt grave, tantôt moqueur, parfois même satirique, déborde d’imagination. Ce roman, son premier, aux rebondissements multiples, construit comme un labyrinthe et peuplé d’une faune de personnages complexes et attachants, nous plonge dans l’univers du réalisme magique : le monde selon Jakob Labonté.Refusant de se conformer à l’individualisme bêtifiant et aux règles de la réussite personnelle à tout crin, Jakob Labonté se lance dans l’action contestataire malgré sa couardise. Contraint de prendre la fuite pour sauver sa peau, il quitte Saint-Henri et se réfugie dans une pourvoirie laissée à l’abandon au nord de Senneterre, en Abitibi. Cet endroit a connu autrefois des heures glorieuses et abrité une commune d’utopistes qui souhaitaient réinventer le monde. Jakob n’y trouvera cependant pas la paix, car son passé rebelle viendra le rattraper au fil des découvertes qu’il fera sur les anciens habitants des lieux et, surtout, sur lui-même.
NICOLAS DELISLE-L’HEUREUX est né en 1981 à Gatineau et vit à Montréal depuis 2002. Détenteur d’un baccalauréat et d’une maîtrise en travail social, il est présentement chargé de cours à l’Université du Québec à Chicoutimi, au pavillon de Sept-Îles. Ce jeune auteur, à la plume vive et poétique, au style percutant et imagé, signe ici un premier roman d’une très grande force.Nicolas Delisle-L’Heureux a obtenu le troisième prix du concours Imaginaires collectifs à l’automne 2012 pour son manuscrit Les Pavés dans la mare. Ce concours de création littéraire, géré par un jury indépendant d’écrivains et de professeurs, est parrainé par la Fondation Charles-Gagnon et les Éditions de la Pleine Lune.
Le silence, la vérité, la brume, la bruine, et le soleil quand il sortait, l’odeur sucrée de la rosée, c’est ce qui m’émouvait le plus, mais aussi parfois, ce qui m’angoissait.J’avais envie que la nature dévore le voyou en moi ; quelquefois, par jour de pluie et de grand vent, sans trop y croire, je passais des heures debout sur la grève, les bras en croix, la bouche ouverte pour laisser aux éléments la chance d’entrer en moi et de procéder à mon érosion. Rien ne changeait : j’étais toujours le même voyou, mais j’avais l’air d’un con, quoique seul. C’est un peu comme partir en voyage : on a l’impression qu’on va en revenir transformé, et on demeure le même. [extrait du livre]