couverture

Nous aurons les enfants que nous voulons

Collectif

  • Éditeur : Éditions de la Pleine lune
  • 60 pages
  • ISBN 9782890245631
  • 20,00 $ *
  • Théâtre

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Résumé

« Ni pape, ni juge, ni médecin, ni conjoint, c’est aux femmes de décider ! »La pièce Nous aurons les enfants que nous voulons, inédite jusqu’à ce jour, est une création collective du Théâtre des Cuisines, présentée la première fois le 8 mars 1974. Véronique O’Leary, toujours à la barre du Théâtre des Cuisines, présente en ouverture du livre le contexte historique de la création de ce premier théâtre féministe au Québec et l’impact sur la société qu’a eu la pièce Nous aurons les enfants que nous voulons. La militante féministe Louise Desmarais, qui signe la préface, dresse un tableau de l’histoire du mouvement de lutte pour le droit à l’avortement et la contraception libres et gratuits, montrant combien, entre 1970 et 2000, chaque victoire obtenue l’a été à l’arraché. Le Manifeste du Théâtre des Cuisines et le Manifeste du Comité de lutte pour l’avortement et la contraception libres et gratuits, tous deux rédigés en 1975 et reproduits ici, constituent des documents essentiels à la compréhension des luttes menées par les Québécoises en matière d’avortement depuis près de cinquante ans.

Biographie de l'auteur.e

La nécessaire création du Théâtre des Cuisines, le premier théâtre féministe au Québec.À la fin de l’automne 1973, une militante du Centre des femmes, ayant fait du théâtre professionnel dans le passé, puis du théâtre de combat (pièces créées avec des travailleurs/euses en grève...), contacte plusieurs militantes de différents groupes (en particulier du Centre des femmes et des A.D.D.S.) et leur demande si elles sont intéressées à créer un groupe de théâtre de femmes. Toutes les militantes contactées sont effectivement très intéressées, bien qu’elles aient déjà beaucoup de travail dans leur groupe respectif. Nos premières réunions ont lieu en décembre 1973. Nous sommes alors 6 femmes sans enfants, travailleuses ou chômeuses, dont 4 qui n’ont jamais fait de théâtre (amateur ou professionnel). Nous discutons brièvement de nos objectifs. En gros, nous voulons faire du théâtre de combat avec des femmes, traitant de l’exploitation spécifique des femmes. Nous nous adressons à différents publics, mais nous voulons prioritairement rejoindre les femmes les plus exploitées, les plus isolées aussi. Le théâtre est pour nous un instrument d’information et de combat, mais c’est aussi une façon de se détendre, de développer des formes d’expression nouvelle qui nous enrichissent chacune individuellement autant que collectivement. Au début janvier 1974, nous ne savons pas exactement comment fonctionner. Nous travaillons par improvisations durant deux ou trois semaines au rythme d’une fois par semaine, ce qui a l’avantage de prouver à celles qui n’ont jamais fait de théâtre qu’elles ont quelque chose à dire et qu’elles sont tout à fait capables de le dire. Puis, à la mi-janvier, nous décidons de commencer à préparer un spectacle. C’est un travail concret qui nous permet réellement d’essayer de mettre en pratique nos objectifs. Nous choisissons de faire une première pièce sur le problème de l’avortement.

Quatrième de couverture

Nous ne pouvons ignorer qu’aujourd’hui encore 45 % de tous les avortements pratiqués dans le monde ne sont pas sécuritaires. Toutes les 8 minutes sur Terre, une femme meurt d’un avortement non médical, et des millions chaque année demeurent mutilées et stériles des suites de ces « boucheries ». La lutte pour le droit à l’avortement doit prendre acte de l’antiféminisme et de ses multiples manifestations au Québec et ailleurs. L’histoire nous apprend que nous ne pouvons rien tenir pour acquis. Force est de constater qu’il faut continuer de se battre et que la pièce Nous aurons les enfants que nous voulons est toujours d’actualité.« Ni pape, ni juge, ni médecin, ni conjoint, c’est aux femmes de décider ! »