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À travers ses interrogations sur le discours musical, Jeanne Gagnon interpelle la pédagogie de Pierre Jasmin, un interprète pour qui la musique est faite de rythmes et d'émotions, de chair et d'esprit, d'engagement et d'humanisme.
« La musique est une maîtresse inassouvissable et exclusive », dira Pierre Jasmin au fil des entretiens. Voilà un aveu parmi d'autres du célèbre pianiste. À travers ses interrogations sur le discours musical, Jeanne Gagnon interpelle la pédagogie de Pierre Jasmin, un interprète pour qui la musique est faite de rythmes et d'émotions, de chair et d'esprit, d'engagement et d'humanisme. Leurs échanges cernent la responsabilité de l'interprète des Midis Beethoven (2004) et des Lundis Mozart (2005) face à la transmission sensible des messages fondamentaux que portent les oeuvres. Sans jargon théorique inutile et avec toute la passion qui l'anime, le musicien s'exprime sur la modernité, les racines folkloriques, les concours, la critique, les politiques culturelles et le pacifisme, ainsi que sur le mécénat, notamment incarné par son ami Pierre Péladeau. Dans la générosité de ses réponses, Pierre Jasmin manifeste sa solidarité envers les collectivités artistique et intellectuelle et envers tous les musiciens du Québec, ceux-là même que Maurice Duplessis dénigrait en les affublant du titre de « joueurs de piano ». Un livre d'espoir !
