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Dans ce livre, aucune fiction : que la réalité « pure et dure », que des cas vécus, que les grands problèmes de notre société, qu'un cri d'alarme quant au devenir de notre système de santé. Mais attention, ce livre n'est pas un « livre d'humeur ». C'est celui du docteur Patenaude, celui d'un homme de terrain. Et il sait parfaitement bien de quoi il parle.On en a tellement parlé! Les salles d'urgences et le système de santé dans son ensemble! On en reparlera sans doute beaucoup, mais rarement de cette façon. 24 heures à l’urgence est bien davantage qu'un simple témoignage. Le docteur Robert Patenaude « vit » à l'urgence depuis de nombreuses années. Il a connu la maladie; il faut lire son best-seller Survivre à la leucémie pour comprendre toute la sensibilité et, d'une certaine façon, la radicale franchise avec laquelle il aborde le sujet.Attention : danger! Le pire est peut-être à venir! Les statistisques n'ont plus aucune importance. Quand les médias en sont rendus à faire quotidiennement le « palmarès de la détresse » vécue dans les hôpitaux, c'est qu'il y a quelque chose de « pourri au royaume du Québec ». Et c'est exactement ce que Robert Patenaude dénonce, à sa façon, dans ce livre à la fois polémique et poétique.Voici un regard à la fois sévère et profondément humain sur cette situation aussi insupportable qu'aberrante où se trouve notre système de santé. Mais où est donc le système? Quand il n'y a plus de « système », le dérapage s'installe. Voilà précisément ce qui nous arrive maintenant.
Le Dr Robert Patenaude est urgentologue. Depuis de nombreuses années, il travaille au soutien des malades et de leur famille. Il a participé activement au développement de la recherche sur la greffe de la moelle osseuse et il croit que donner une information juste et complète au patient constitue un élément crucial de tout traitement. Survivre à la leucémie, son premier ouvrage, paru en 1997, a été chaudement accueilli tant par la critique que par les patients et leurs familles. Avec La Santé, ce mal nécessaire, il poursuit la réflexion amorcée dans 24 heures à l’urgence sur la situation alarmante dans les hôpitaux québécois.
Extrait :Je retourne ensuite vers la salle de choc; la malade est toujours stable, sa pression reste au-dessus de 100. L’époux a été avisé du transfert, son frère l’amènera à l’autre hôpital, car son état émotif est très perturbé, il est donc hors de question de le laisser conduire son automobile.L’infirmière, au téléphone, me dit en recouvrant le récepteur d’une main pour qu’on n’entende pas notre conversation à l’autre bout du fil : - J’ai le service d’ambulance sur la ligne, ils me demandent si le transfert peut être retardé à huit heures, parce qu’ils vont devoir payer des heures supplémentaires sinon; les ambulances sont, semble-t-il, prises par d’autres cas.Je sens que mes yeux deviennent tout à coup ceux d’un vautour.- Il nous faut l’ambulance immédiatement, dites-leur que notre cas est très urgent. Pendant qu’elle explique le cas, je capte quelques bribes de leur conversation.- Oui, oui, je sais, dit-elle en soupirant, nous aussi nous allons devoir payer un supplément à notre personnel, mais le docteur insiste, je n’y peux rien.