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La mine, c’est à la fois le crayon, l’expression et le potentiel explosif. Nous disons mines de rien, parce qu’il s’agit de petites choses, ces petits riens souvent passés sous silence, et qui, pourtant, nous minent.Trois professeures de lettres délaissent les formes académiques pour se donner le plaisir des billets d’humeur, de l’archéologie du quotidien, en solidarité avec toutes celles qui subissent les humiliations invisibles. Têtues, critiques, moqueuses ou graves, elles s’entendent sur un point: si le monde a beaucoup changé, si l’égalité semble à portée de main, le sexisme demeure bien vivace partout.Mines de rien, ce sont trois féministes qui mettent en commun leurs plumes grinçantes pour dépeindre nos travers avec des lunettes pas vraiment roses. Du marketing aux toilettes publiques, en passant par les médias sociaux, la culture du viol, l’instinct maternel ou la masturbation, leurs chroniques s’indignent de l’ordinaire sexiste, et prouvent qu’il est aussi arbitraire qu’anachronique. Ici la conscience aiguë du phallocentrisme n’est pas un poids, mais un moteur. Mieux vaut, paraît-il, en rire. Mieux vaut surtout s’en indigner.*Isabelle Boisclair, Lucie Joubert et Lori Saint-Martin sont auteures et professeures de littérature à l’université.
Isabelle Boisclair est professeure en études littéraires et culturelles à l’Université de Sherbrooke. Elle a publié entre autres «Ouvrir la voix/e. Le processus constitutif d’un sous-champ littéraire féministe au Québec, 1960-1990» (Nota bene, 2004) et a dirigé la publication de deux collectifs au Remue-ménage, «Femmes désirantes. Art, littérature, représentations» (2013) et «Lectures du genre» (2002).