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Et s’il était possible de raconter autrement la toxicomanie que selon le traditionnel schéma qui va de la chute à la rédemption ? Hors de cette trame, le panorama semble brouillé, tant par la médicalisation que par la marchandisation du rétablissement. Entre essai, récit et autofiction, Marie Darsigny, autrice de Trente et de Filles, creuse ici sa propre histoire de dépendance à l’alcool et aux drogues.
Marie Darsigny vit à Montréal. Formée en littérature à l’Université Concordia et à l’UQAM, elle est coéditrice de la plateforme littéraire Filles missiles. Elle est l’auteure des recueils de poésie A Little Death Around the Heart (Metatron, 2014), Filles (Écrou, 2017) et Trente (Remue-ménage, 2018)
Je vis avec des fantômes. Je ne guérirai jamais car j’adore jouer dans le bobo, le bobo me regarde, il rit, je lui souris gentiment, le bobo et moi sommes des amis de longue date, quand je le montre aux médecins ils me disent qu’il est là pour rester, ils me disent d’apprendre à vivre avec, et moi, femme-fantôme, je réponds d’une voix d’outre-tombe : « Bouh ». —Extrait . Et s’il était possible de raconter autrement la toxicomanie que selon le traditionnel schéma qui va de la chute à la rédemption ? Hors de cette trame, le panorama semble brouillé, tant par la médicalisation que par la marchandisation du rétablissement. Entre essai, récit et autofiction, Marie Darsigny, autrice de Trente et de Filles, creuse ici sa propre histoire de dépendance à l’alcool et aux drogues..
