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Un ingénieur, qui s'ennuie à mourir avec sa femme, a la malencontreuse idée de descendre du train au cours d'un arrêt imprévu. Le convoi repart. Isolé dans un petit hameau perdu au fond d'une steppe d'un pays de l'Est, le narrateur constate que ce lieu est sans issue. Solitude, angoisse et paranoïa sont au rendez-vous. Et aussi le sentiment que nos gestes ne sont jamais innocents.
Sergio Kokis est devenu, au fil des ans, l'un des chefs de file de la littérature québécoise. Brésilien d'origine, psychologue à la retraite et peintre, Kokis a fait de la langue française son laboratoire d'écriture. Le pavillon des miroirs, son premier roman, a été unanimement salué par la critique (quatre prix littéraires). Puis les titres se sont succédé à une cadence qui remplit d'aise les lecteurs, car Sergio a l'art de charmer ceux-ci par des récits toujours captivants et sans cesse renouvelés. Les ruelles étaient vides. Adrian aperçut seulement l'idiot Pancrace, qui semblait rôder parmi les ruines et qui s'enfuit aussitôt comme s'il avait peur de l'étranger. Le restant du village était pareil à ce qu'il connaissait déjà : des masures misérables, beaucoup d'entre elles à moitié effondrées et désertes, quelques hangars de ferme et des enclos pour les moutons, le tout dans un état de grande saleté et d'abandon. Soudain, ce qui tenait lieu de rue principale disparaissait presque sous les mauvaises herbes et devenait un simple sentier carrossable. [...] Convaincu qu'il s'agissait là du fameux chemin vicinal, il se sentit malgré tout un peu rassuré ; l'état de cette voie expliquait parfaitement le retard de l'automobile envoyée pour le chercher. Il se dit qu'ils avaient sans doute été obligés de rebrousser chemin et de changer de véhicule pour une Jeep, seule capable d'affronter un tel voyage. Un ingénieur, qui s'ennuie à mourir avec sa femme, a la malencontreuse idée de descendre du train au cours d'un arrêt imprévu. Le convoi repart. Isolé dans un petit hameau perdu au fond d'une steppe d'un pays de l'Est, le narrateur constate que ce lieu est sans issue. Solitude, angoisse et paranoïa sont au rendez-vous. Et aussi le sentiment que nos gestes ne sont jamais innocents.