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Jean Désy nous revient avec un texte carnavalesque où se retrouvent un mélange de genres (récit et théâtre), l'affrontement du burlesque et du sacré, la célébration de la vie et de la mort, tout cela mis en valeur par un personnage caricatural, la mère, dans une vision essentiellement tragicocomique de l'existence. Un fils a perdu sa fille, victime d'un accident d'auto. Il est déprimé. Sa mère, morte, est là qui le surveille et qui lui brasse la cage...
Je n'ai commencé l'écriture de ce texte qu'après la mort de ma mère, il y a quelques années, en son hommage, parce que ma mère vit encore avec moi, dans mon esprit, sur mon épaule, comme un oiseau, folle comme un balai, parfois, et qu'elle m'accompagne dans ma vie, particulièrement quand je ne vais pas bien, quand je ne trouve plus la vie drôle. Car d'abord, ma mère me permet de rigoler. Ma mère était drôle. De fait, ma mère m'a beaucoup fait rire. Certes, elle a fait bien des choses. Mais dans ma souvenance d'homme mûr, ma mère n'a vécu que pour une raison : m'aimer, comme nous aimer tous, ses cinq enfants.