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Tant pis, c'est la mise en accusation d'un système qui avance comme un rouleau compresseur. Les personnages n'ont ni la force ni le pouvoir de changer quoi que ce soit. «Tant pis», semble se dire Dominic Séguin!
La vie de Georges Grasset n'a pas changé depuis que sa femme l'a quitté. Il a toujours le même job, le même camion, la même maison, le même Lazy-Boy et la même télévision avec les mêmes émissions qui y jouent. Sûrement que Georges irait jusqu'à dire qu'il a la même libido ! Comme tous les autres souffre-douleur présentés dans ce recueil, Georges sera la proie de profiteurs et de manipulateurs de tout acabit. Victime ou pas, il se laissera embarquer par un vendeur de câblodistribution. C'est le début d'une suite de mauvais choix qui l'amèneront à s'endetter de façon insensée pour l'achat d'un énorme cinéma-maison. Les autres protagonistes ne sont pas mieux : ils sont là, face à leur inéluctable destin, incapables d'en modifier la trajectoire parce qu'ils n'ont ni la force ni le pouvoir de changer quoi que ce soit. La vie, ils la subissent. Sans repère et dépourvus de jugement, ils n'ont d'autre choix que d'accepter leur sort et d'endurer leur calvaire, quel qu'il soit. Même si les personnages ressemblent à des victimes, ils ne sont pas totalement innocents et ont leur part de blâme. On n'a qu'à penser à la grosse « pleine d'Marthe », dans Filou, ou au père du célèbre numéro 10, Guy Latulippe, dans Top prospect. Ce sont ces personnages eux-mêmes qui ont créé la machine qui s'apprête à les écraser. Et « Tant pis », semble se dire Dominic Séguin!