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Qualifiée de premier roman réaliste au Québec, cette chronique familiale fait de Paulima Deschamps, surnommée la Scouine, son personnage emblématique. Autour de cette vieille fille envieuse, bigote, cruelle et sans amour, des scènes paysannes exposent sans ménagement le destin d'une maisonnée de Beauharnois entre 1853 et 1896.
Né à Beauharnois en 1871, Albert Laberge a travaillé au journal La Presse de 1896 à 1932, à titre de rédacteur sportif et de critique d'art. Auteur de plusieurs recueils de contes et de « notes biographiques », il est surtout connu pour La Scouine, roman qu'il a mis une quinzaine d'années à écrire et qu'il a publié à compte d'auteur en 1918, à une soixantaine d'exemplaires. Longtemps demeurée confidentielle et redécouverte à la fin des années 1960, cette oeuvre consacre à rebours la veine naturaliste de la littérature québécoise, attachée à peindre la réalité paysanne, sa grisaille et sa fatalité, et l'âpreté de ses héros de l'ombre. Albert Laberge a participé à la fondation de l'École littéraire de Montréal en 1895.
Attention: ceci n'est pas une célébration de vertus campagnardes. Dans cette farce un peu méchante, mais merveilleusement écrite, Laberge nous parle de monstres à visages d'hommes, d'âmes éteintes et de bêtes châtrées, d'horreur morale, d'isolement, d'ivrognerie et de corruption. Ni ode au terroir, ni document naturaliste, La Scouine est notre premier grand roman gothique. Samuel Archibald