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En évoquant la maladie et la mort de son père - les secousses du cancer du poumon qui l'ont emporté, les promenades à cheval dans les clairières africaines « remplies de lumière verte », la vie de fa-mille chamboulée par ce drame -, Myriam Beaudouin cherche surtout à transmettre son souvenir de l'être cher disparu, mais aussi l'espoir de pouvoir rester de cette façon auprès de lui. Ce ton juste et fort, qui touche au poétique et porte le récit dans le romanesque, elle l'a mis en mots pour parler de cette grande blessure intime, fondatrice de sa sensibilité littéraire. Car ce deuil a produit en elle « une souffrance suffisamment colossale pour faire un livre ».
Née à Sherbrooke en 1976, Myriam Beaudoin a vécu une grande partie de sa jeunesse au Rwanda et au Mali. Avant son roman à succès Hadassa (prix France-Québec, Prix littéraire des collégiens), fruit de son expérience interculturelle d'enseignement à l'école primaire Beltz d'Outremont, elle a publié en 2003 Un petit bruit sec, roman intimiste à la mémoire de son père diplomate, décédé alors qu'elle n'avait que quinze ans. L'auteure a fait paraître en 2009 un troisième roman, 33, chemin de la baleine.
« Dans une écriture brève et hachée qui rappelle celle des livres à réciter de Marguerite Duras, Myriam Beaudoin suit la progression de l'inexplicable, depuis la maladie jusqu'à la mort. "Le passé assaillant ramène le père dans de petits intervalles coupants." [...] Le rappel de ce "bonheur extraordinaire sur un continent extraordinaire" recouvre d'une très fine, d'une très légère rosée l'intensité de la peine. Il permet un soudain élargissement de la vue. »- SUZANNE GIGUÈRE, La Presse