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Sous ce titre se trouvent maintenant réunis les trois romans du cycle que Patrick Nicol a publié entre 2005 et 2009 : La blonde de Patrick Nicol, La notaire et Nous ne vieillirons pas. Ces trois histoires dans lesquelles l'écrivain figure sans ambages ont fixé sa voix dans le corpus des romanciers québécois de sa génération. Si Patrick Nicol avait la quarantaine au moment de leur écriture, elles sont aussi pour lui l'occasion de mettre le mode romanesque en quarantaine, lui permettant de s'abstraire temporairement du réel pour mieux l'appréhender. Dans La blonde de Patrick Nicol, le narrateur, en arrêt de travail, se met à sa propre recherche amoureuse ; dans La notaire, un homme emménage seul après une séparation et traverse une crise identitaire; dans Nous ne vieillirons pas, un professeur de cégep se demande comment être présent au monde afin d'en prévenir la folie.
Né à Chicoutimi en 1964, Patrick Nicol enseigne la littérature à Sherbrooke. Deux fois lauréat du Grand Prix littéraire de la ville de Sherbrooke pour Les Années confuses (1996) et La blonde de Patrick Nicol (2006), lauréat du prix Alfred-Desrochers pour Paul Martin est un homme mort (1998) et Nous ne vieillirons pas (2010).
Comment vivre? À quoi consacrer sa pensée? Dans Quarantaine, Patrick Nicol prend le formidable risque de compter sur l'intelligence de ses lecteurs, et laisse ces questions sans réponses. Sa manière de les formuler, cependant, ébauche quelque chose comme une voie de sortie, un chemin de traverse, dans l'exigence éthique qu'elles supposent : continuer de vivre en ayant en tête qu'il pourrait en être autrement; être un homme qui vit et qui aime et qui tente d'agir sur son monde sans trouver de modèle valable, ni dans la littérature, ni dans la vraie vie, et qui devient père à son tour, et qui a tant à inventer, encore. JEAN-PHILIPPE MARTEL
