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« Nue et les mains vides, effrayée par l'inconnu, je ressemble à ma nation. »
Andrée Maillet (1921-1995) a occupé une place particulière dans les lettres québécoises. Fille d'un patron de presse (Le Petit Journal et Photo Journal), elle est l'auteure de neuf livres (romans et nouvelles) qui ont marqué leur temps, de quelques oeuvres de poésie ainsi que d'ouvrages pour la jeunesse. Elle a aussi été une figure majeure à la tête de l'Amérique française de 1951 à 1963, revue de création créée par François Hertel en 1951. Ses ouvrages les plus connus sont Profil de l'orignal (1952), Les Montréalais (1962), Les remparts de Québec (1964) et Lettres au surhomme (1976).
Les remparts de Québec, c'est l'histoire d'une révolte, qui atteint son paroxysme dans l'acte de l'héroïne. « Hier dans la nuit du vingt-six au vingt-sept juillet, je me suis promenée toute nue sur les plaines d'Abraham. » C'est là l'événement décisif, le seul, à vrai dire, de tout le récit. Autour de lui s'organisent les réminiscences de la protagoniste qui composent les seize chapitres du récit. Sa vie passée, c'est-à-dire son enfance solitaire, ses premières frasques, ses démêlés avec ses parents, ses diverses aventures amoureuses, ses confrontations avec les psychiatres, en somme tout ce qui l'a conduite à poser le geste qui résume sa révolte où, selon Cécile Cloutier, « espaces et temps s'enchevêtrent, se heurtent, se succèdent, selon une technique tout à fait cinématographique ». (D.O.L.Q.) Le vibrant réquisitoire d'une adolescente qui s'insurge contre l'ordre social de l'époque.