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Voici le livre de bord de la fin qui approche. Pas à pas, un homme décide s’il va mourir de ce qu’il est malade ou de ce qu’il est vivant. Dans la chronique qu’il raconte, il a rarement été aussi seul, souffrant. Il erre parmi les débris de démolition de ce qui faisait hier encore la beauté de sa haute ville, accompagné d’un dieu tutélaire, son « guide silencieux de l’indicible ».
Voici le livre de bord de la fin qui approche. Pas à pas, un homme décide s’il va mourir de ce qu’il est malade ou de ce qu’il est vivant. Dans la chronique qu’il raconte, il a rarement été aussi seul, souffrant. Il erre parmi les débris de démolition de ce qui faisait hier encore la beauté de sa haute ville, accompagné d’un dieu tutélaire, son « guide silencieux de l’indicible ». Le néant menace tellement que le moindre signe de vie est élevé jusqu’à la poésie : « C’est un brin d’herbe il est comme toi. » L’errance amoureuse est un recueil bouleversant d’authenticité. À sa lecture, on plaint le destin tragique de Jean-Pierre Guay, mais on salue le parcours d’un des auteurs les plus singuliers du Québec. Fidèle au genre qu’il n’a jamais cessé de pratiquer, il mène le journal intime à l’invention poétique : le journal-poème que le lecteur découvre ici.Avec ce livre final, qu’on juge de la puissance des mots, capables de changer la difficulté d’être en courage de vivre : « Le manteau est lourd il m’a été donné / là où il y avait un préau / au-dessus de l’abîme / son nom faisait comme un cours d’eau / son manteau d’automne et de printemps / j’essaierai de le porter. »