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Entre François-Marie Perrot, gouverneur de Montréal dès 1670, et la seigneuresse Marie-Françoise Cuillerier, l'île Perrot passe en près d'un siècle d'un simple comptoir de traite à une communauté autonome de 300 habitants. Pendant la moitié de cette période, elle demeure le point le plus occidental de la colonie où une population prend racine dans la vie pratique d'un pays aux frontières inconnues.Au confluent des grandes routes qu'empruntent les explorateurs, les militaires et les populations amérindiennes, l'île joue souvent le rôle de point de ralliement pour ceux qui se dirigent vers les forts et les établissements français à l'intérieur du continent, dont les plus connus sont les forts Frontenac, Michillimakinac et Détroit.C'est ainsi que s'organise un lieu de vie dynamique où se croisent des gens aux multiples destins: soldats, esclaves, marquise, évêque, commerçants, meuniers, fermiers, missionnaires, aubergiste, bûcherons, voyageurs...Un petit nombre demeurent sur place et forment un noyau dont les descendants habitent encore aujourd'hui l'île Perrot. Les autres se dispersent, fondent Détroit, découvrent l'Ouest, descendent en Louisiane ou se rendent jusqu'à la baie d'Hudson.Partons donc à la rencontre des Bourdonnais, Boyer, Cuillerier, Daoust, Déloge, de Repentigny, Deschamps, Hénault, Lafleur, Lalonde, Leduc, Lefebvre, Monpetit, Poirier, Potvin, Réaume, Trottier qui façonneront l'Amérique française.Spécialiste des communications, codirectrice du Laboratoire d'analyse de presse Caisse Chartier de la Chaire de relations publiques et communication marketing de l'Université du Québec à Montréal, auteure, journaliste et femme d'affaires, Lise Chartier a fondé la Société d'histoire et de généalogie de l'île Perrot. Passionnée par les lieux patrimoniaux de cette île, elle milite au sein de plusieurs organisations pour les préserver et les promouvoir.