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Alors que le Québec est plongé dans la Grande Dépression, l'abbé Pierre Gravel promeut le syndicalisme dans l'industrie québécoise de l'amiante. Son discours radical et sévère à l'endroit des patrons tranche avec celui des autres prêtres qui oeuvrent dans le mouvement ouvrier. À l'aube de la Seconde Guerre mondiale, il encourage les Canadiens français à mener une révolution nationale en s'inspirant des dictateurs européens. Orateur aux idées sociales et nationales arrêtées et parfois dérangeantes, il fait face à l'opposition des gouvernements. Antisémite et ultranationaliste, ce réactionnaire prêche pourtant une doctrine sociale qui pouvait être considérée comme « communiste » à son époque et dont plusieurs éléments seront mis en place au cours de la Révolution tranquille, à commencer par la nationalisation de l'électricité. Comment peut-on concilier ces deux écoles de pensée à première vue contradictoires ? Peut-on être à la fois syndicaliste et fasciste ? Le parcours de l'abbé Pierre Gravel contribue à jeter un regard nouveau sur la droite nationaliste québécoise de cette époque tourmentée.Originaire de Shawinigan, Alexandre Dumas est détenteur d'une maîtrise en études québécoises et étudiant au doctorat en histoire à l'Université McGill. Spécialiste d'histoire religieuse, il a été chargé de cours à l'Université du Québec à Rimouski et à l'Université du Québec à Trois-Rivières.