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Avec ces Visages de l'affolement, poèmes parsemés de fantasmes amoureux et révolutionnaires, Jean-Philippe Bergeron, à 24 ans, nous donne à lire son premier ouvrage, à contre-courant des modes.
J'aime ces visages de l'affolement, ces vertiges limites qui interpellent la solidarité des consciences. Jean-Philippe Bergeron ouvre toutes grandes les portes de l'institution asilaire où infirmiers, médecins et soignés se livrent à un curieux va-et-vient entre seringues, ativan et rivotril. J'aime cette poésie de l'en-dedans, avec ses mots de chair, son état de crise quasi permanent, son théâtre à risque qui nous fait croire à la résurrection des corps, corps malmenés, corps souffrants, corps en détresse, pourvu que l'amour s'immisce dans les creux et les interstices de la souffrance. J'aime cette douleur originelle jusqu'à l'insoutenable car elle fait partie de la vie, parce que souffrir n'est pas se vider de tout son sang, parce que les séismes sont autant de signaux précurseurs de nouveaux désordres. J'aime l'étincelle surgie au milieu des batailles, quand le poète fait le tendre dans ce cirque au «paysage fragilisé». J'aime son refus du désespoir habillé d'un sarrau blanc, car le poète se souvient d'un ailleurs habillé d'une robe légère. Avec ces Visages de l'affolement, poèmes parsemés de fantasmes amoureux et révolutionnaires, Jean-Philippe Bergeron, à 24 ans, nous donne à lire son premier ouvrage, à contre-courant des modes.