couverture

Anglaid

Brûlé, Michel

  • Éditeur : Lanctôt
  • Collection : Essais
  • ISBN 9782894854310
  • Paru le 7 avril 2009
  • 17,95 $ *
  • Essais

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Résumé

À l'instar de millions de personnes, j'ai subi le formidable pouvoir d'attraction de l'anglais. Avec le temps, je me suis rendu compte que le génie de la langue, sa culture anglo-états-unienne et ce fameux pouvoir d'attraction se traduisent toujours par un nivellement par le bas. Au-delà d'une civilisation décadente caractérisée par un cinéma attardé et omniprésent, par une musique superficielle et tout aussi omniprésente, j'ai compris qu'il y avait quelque chose de pire encore attaché à cette langue et à cette culture : l'intolérance.

Biographie de l'auteur.e

Michel Brûlé a fondé Les éditions Les Intouchables en 1993. En quinze ans, 200 auteurs y ont été publiés, dont Jean-Pierre Davidts (Le Petit prince retrouvé) et Normand Lester (Le Livre noir du Canada anglais). En 2005, Brûlé achète Lanctôt éditeur, qu'il rebaptise Les éditions Michel Brûlé, puis le Loup de gouttière en 2008, renommée Cornac. Résolument québécoises et célébrant la langue et la culture sous toutes leurs facettes, ces maisons d'édition donnent la parole à de jeunes écrivains comme à des auteurs établis. Michel Brûlé s'est aussi fait connaître comme écrivain avec la publication en 2003 de L'enfant qui voulait dormir, traduit en 12 langues.

Quatrième de couverture

!!TRONQUE!!!À l'instar de millions de personnes, j'ai subi le formidable pouvoir d'attraction de l'anglais. Avec le temps, je me suis rendu compte que le génie de la langue, sa culture anglo-états-unienne et ce fameux pouvoir d'attraction se traduisent toujours par un nivellement par le bas. Au-delà d'une civilisation décadente caractérisée par un cinéma attardé et omniprésent, par une musique superficielle et tout aussi omniprésente, j'ai compris qu'il y avait quelque chose de pire encore attaché à cette langue et à cette culture : l'intolérance. Cette intransigeance se manifeste depuis des siècles par des guerres incessantes, mais aussi par l'expression d'un racisme inégalé ; que l'on pense à tous les slogans du genre Ku Klux Klan : « White Power », « Speak white » ou « Un bon Indien est un Indien mort », formule qui a entraîné l'extermination de 40 millions d'autochtones. Si les Allemands ont honte de leur passé nazi, les Anglais ont glorifié Amherst, qui a mené la première guerre bactériologique, Monckton, à qui l'on doit le premier cas de purification ethnique, et Kitchener, qui a inventé les camps de concentration. Pour couronner le tout, les anglophones sont narcissiques et ethnocentriques à l'extrême : ils ne regardent que leurs films, ne lisent que leurs livres, n'écoutent que leur musique et ne mangent presque tous que leur bouffe - je n'ose pas appeler ça de la nourriture. Les plus sceptiques diront que les Français, par exemple, étaient pareils, quand la France contrôlait plus ou moins le monde. C'est faux ; les Français, malgré leur arrogance indéniable, étaient très ouverts sur le monde. Il n'est pas exagéré d'affirmer que les anglophones sont les personnes les plus ethnocentriques de l'histoire de l'humanité, rien de moins. J'ai fait une observation révolutionnaire qui pourrait expliquer le complexe de supériorité des anglophones. Serait-il possible que ce complexe soit inhérent à la langue elle-même ? Je pense que oui. En fait, la langue anglaise est un cas unique dans la linguistique. En anglais, le « je » s'écrit avec une lettre majuscule et il n'y a qu'une façon de désigner l'autre. Quand il vouvoie quelqu'un, le locuteur francophone, lusophone ou germanophone le met sur un piédestal, mais le locuteur anglophone, avec son « je » hypertrophié, se met lui-même sur un piédestal. Cette relation entre le « I » tout-puissant et le « voyou » n'en est-elle pas une de subordination, d'assujettissement ? L'anglais est une langue irrémédiablement vouée à l'impérialisme, et le leadership négatif de la culture anglo-états-unienne enfonce le monde entier d